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Parfum lesbien
des salons de thé
des grands magasins
-
07/12/2009
...un petit
vent de nostalgie en
nous rappelle,
dessin d’époque à
l’appui, qu’au début
du XXe siècle, les
salons de thé des
grands magasins
étaient réservés aux
femmes. Des femmes
qui, pour certaines,
portaient veston
cintré, nœud
papillon ou cravate.
Dessin de Chas
Laborde "L'assiette
au beurre" 23
décembre 1911 Le Thé au grand
magasin
-
Ici au moins pas
d'hommes, pas de
satyres, le thé est
réservé aux dames
seules" |
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Sociabilités
:
géographies
urbaines
-
De la
topographie
invisible à
l’espace
public et
littéraire :
Les
lieux de
plaisir
lesbien dans
le Paris de
la Belle
Époque
de Nicole G.
Albert
"L’histoire
de
l’homosexualité
est
indissociable
de
l’histoire
de ses
représentations.
Dans le
domaine de
l’homosexualité
féminine,
pareil
constat
s’impose
d’autant
plus que
celle-ci a
acquis droit
de cité
d’abord à
travers le
regard et le
discours des
hommes. En livrant à
leurs
contemporains
des
informations
glanées ici
et là,
romanciers,
journalistes,
peintres de
mœurs et
peintres
tout court
nous offrent
a posteriori
un large
panorama de
la
sous-culture
lesbienne
telle que
s’est
constituée à
la fin du
XIXe siècle
mais que les
principales
intéressées
n’ont, à de
rares
exceptions
près, pas
consigné.
En dépit du
manque
d’impartialité
des
observateurs
souvent
doublés de
contempteurs,
la lecture
et le
dépouillement
des
témoignages
passés au
crible de la
fiction
offrent une
manne
foisonnante
pour qui
s’intéresse
à
l’émergence
d’un espace
qui joue sur
la double
distinction
entre
public-privé
et
visible-caché,
distinction
exacerbée
par le fait
que,
contrairement
à son
homologue
masculin, la
lesbienne
enfreint les
règles
sexuelles
comme
sociales,
qui la
cantonnaient
au rôle
d’épouse et
de mère dans
l’espace du
foyer. Cet
article n’a
pas pour
unique but
de
répertorier
les lieux de
rencontre
qui
apparaissent
– ou se
spécialisent
– dans les
années 1880
et
accueillent
une
clientèle
variée, mais
d’attester
également la
vitalité et
l’importance
symbolique
de ces lieux
de
sociabilité
que furent
les bars,
cabarets,
brasseries,
tables
d’hôte,
maisons de
rendez-vous.
C’est
tout un
aspect de la
culture
lesbienne
qui se
construit
ici, dont
l’« exercice
» n’est pas
sans
paradoxes.
Après
Gomorrhe, la
cité
biblique, et
Mytilène, la
cité
païenne,
prétendu
fief
originel du
saphisme
remis à
l’honneur à
la Belle
Époque,
Paris
s’impose à
la fin du
XIXe siècle
comme la
troisième
grande cité
du
lesbianisme.
C’est là que
s’élabore la
culture
lesbienne et
là encore
qu’elle
suscite la
plus
abondante
littérature...
"
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Un
jour ou l'autre -
Sabine
Enki Bilal - Immortel (ad vitam)
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"Je
la regarde et je sais ce qu'il se passe à
des millions de kilomètres de ses iris. A
cet instant, dans un coin de la planète que
certains ont appelé Terre, un couple se
forme, un autre se déchire. Au même
moment, plus loin encore, quelqu'un vient de
mourir d'avoir trop aimé. La nuit
prochaine, je regarderai ses hanches et
j'imaginerai alors des dunes de sable. La
chaleur qu'elle dégage s'empare de moi. Le
souffle court, je tends les bras vers elle
et je sais qu'il n'y aura pas d'éclairs
entre nous. Quand je tiens sa tête dans mes
mains, j'imagine que c'est le monde que je
tiens comme cela. Un jour ou l'autre, il y
aura un silence pesant dans la ville où
nous vivons. Nous arpenterons alors le
bitume à la recherche de passants à notre
image. On oubliera peut-être de respirer
pendant une minute pour échapper à la
pollution des êtres qui nous encerclent et
dont on ne pourra jamais se débarrasser.
Mais je la regarderai une fois encore et le
temps sera comme figé." (Sabine Ze invisible)
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