..................................................................................................................................................................................      retour                                                         Les DRAG KINGS "Alors que le débat "butchs/féminines : mais on est toutes des femmes et lesbiennes de surcroît !" fait perpétuellement rage chez les goudous, mettons un nouveau pavé dans la marre et observons les réactions, car plus troublantes que les fems, plus fortes que les butches, plus masculines que les camionneuses, il y a :    ...les Drag Kings !

"Allons bon ! C'est quoi ça encore ? Eh bien c'est l'ultime étape avant l'opération… Non, là, c'est amalgamer un peu vite. Car le propre des Drag King, ce n'est pas de faire comme les gars, ni de pleurer après les oreilles et la queue qu'elles n'ont pas, mais bien de casser les genres et les codes masculin/féminin qui existent depuis la nuit des temps et qui nous collent au sexe."Notons que ce phénomène est surtout présent dans les pays anglo-saxons (Etats-Unis, Canada et Angleterre). Sommes nous pour le coup encore une exception culturelle ? Tout comme il existe des spectacles de Drag Queens, il existe au Canada et aux Etats-Unis des spectacles de Drag kings. Mais ce qui frappe le plus chez les Drag Kings, c'est qu'elles se prennent au sérieux. Pas les Drag Queens… On ressent moins le côté festif et frivole dans un costume 3 pièces et un bouc que dans une robe à crinoline, une choucroute sixties et des platform boots. Comment se fait ce ? Photo: Tamara Dean -Gender blenders ... drag kings Jonnie Swift, left, and Sexy Galexy get ready for Mardi Gras.

Tout simplement parce qu'une Priscilla ça fait sourire, une Brandon Teena, ça dégoûte. Une femme grimée en homme, ça trouble, ça choque, c'est absurde quand ce n'est pas abjecte.L'exemple de Brandon Teena n'est pas innocent. Hillary Swank, pour mieux appréhender son rôle dans "Boys don't cry" avait éprouvé son apparence masculine lors d'une soirée entre amis. Ceux qui la connaissait bien ne la reconnurent pas, mais quand elle révéla la supercherie, beaucoup furent choqués, voire outrés. Del LaGrace Volcano (Dr Del pour les intimes), photographe et performer, Drag King convaincu, prône ce droit au mélange des genres. Se définissant comme "Gender Terrorist", son travail repose essentiellement sur la rupture des codes masculin/féminin (hermaphrodyke), le top du top étant pour elle le transgender, autrement dit le transsexualisme et les FTM (Female to Male).  Transexuelle et Lesbienne
 
En 1995, Têtu lui consacrait un article dans son 2ème numéro. Del y expliquait son point de vue : "Il ne faut pas confondre masculinité et misogynie. Beaucoup de femmes ont renoncé à leur droit à être masculine, et beaucoup de Butchs souffrent de l'être. Par notre travestissement, c'est contre cela que nous nous rebellons."
Car contrairement aux apparences, un Drag King ne renie pas sa féminité. Dans le même article, une autre déclarait : "Se travestir est un jeu sur les identités. Garder ses seins quand on porte une fausse barbe est une façon de pousser cette logique jusqu'au bout". Ce qui n'empêche pas d'autres Drag Kings de "compacter" leurs seins avec du film alimentaire pour camoufler le superflu, ou même d'ingurgiter des hormones pour aggraver leur voix et développer leur système pileux…
Et si certaines portent bouc et moustaches quelques heures par semaines, d'autres en ont fait leur mode de vie.
Question de choix.
Que la lesbienne ultra-féminine qui n'a jamais porté de gode-ceinture jette la première pierre…
Et vous même ? N'avez-vous jamais songé à passer dans l'autre sexe ? Ne serait-ce que l'espace-temps d'une soirée ? Ne vous êtes vous jamais interrogées sur la tête que vous auriez avec des rouflaquettes, des poils au menton et une superbe moustache ? "Gayvox.com